Vote Blanc
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« Les écologistes ont toujours réclamé, avec raison, des débats éclairés autour des référendums : qu’il s’agisse de savoir si les Français sont favorables au tout-nucléaire, à un nouvel aéroport à NDDL, à un nouveau traité européen, etc. , il nous paraît indispensable d’alimenter les discussions largement en amont de la consultation pour un vote le plus large et le plus éclairé possible.

Pourtant, contrevenant à ce principe, tous les adhérents d’EELV viennent de recevoir dans leurs boîtes aux lettres un avis de « référendum statutaire » par lequel ils sont invités à se prononcer sur certaines modifications de nos statuts, sans en avoir jamais entendu parlé ni même, a fortiori, débattu. !

Cette consultation est à l’image du fonctionnement de notre parti : bureaucratique, ésotérique, autocentré, bref totalement hors sol. Alors que les adhérents ne sont jamais consultés pour les grands choix stratégiques du mouvement qui nous concernent tous (accords électoraux et entrée/sortie du gouvernement par exemple), on vient les chercher pour des modifications statutaires alambiquées dont ils n’ont que faire, à l’heure où tant de militants écologistes hésitent à reprendre leur carte, dépités par l’image désastreuse donnée par EELV tout au long de ces derniers mois, des divisions/défections par médias interposés au récent départ d’une secrétaire nationale pour le gouvernement dans le dos de son propre mouvement.

Quitte à organiser un référendum et à dépenser de l’argent dont nous manquons cruellement, nous aurions pu organiser une consultation ouverte de tous les adhérents sur par exemple :

Quel parti voulons-nous ? Quelle place pour les adhérents et les coopérateurs ? Quel rôle pour le conseil fédéral, le bureau exécutif et l’ensemble de nos instances ? Quels objectifs nous fixons-nous collectivement ?…

Nous privons l’ensemble des adhérent-e-s d’un vrai débat politique, au sens d’un questionnement sur notre organisation, au profit d’un vote purement organisationnel, qui plus est totalement incompréhensible pour le commun des écologistes.

Notre motion dit clairement la raison de notre engagement dans notre congrès à venir : nous ne voulons plus de ce type de fonctionnement, nous voulons « Tout Autre Chose ». C’est la raison pour laquelle, en reconnaissant par ailleurs le travail réalisé par la commission en charge de la rédaction de ce référendum, la plupart d’entre nous voterons blanc. »

Camille pour Tout Autre Chose