Vote B – Contre 🗺
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Le vote B est encore plus bizarre (que le vote A), comme si les motions nationales voulaient préserver une forme de centralisation en conservant malgré la baisse du nombre de conseillers le même nombre de conseillers de 30 sur la part « nationale ».

En effet si le Vote A et le Vote B sont positifs, c’est bingo pour la centralisation. Le nombre de Conseillers Fédéraux élus par les régions tombe de 120 à 90 conseillers (-30), mais la part nationale reste à 30 conseillers grâce un pourcentage qui passe de 20 à 25 % …

Je suis plutôt décentralisateur et je veux renforcer plutôt la parole de régions (fonctionnement plus proche des adhérents et du terrain) plutôt que celle des états-majors des motions (ou courants). »

Eric Mourey, EELV-Bourgogne, Trésorier régional adjoint

« Nous venons de recevoir par courrier les documents de vote pour le référendum statutaire qui peut, si les questions étaient adoptées à 66%, redéfinir la composition du parlement de notre mouvement, le Conseil Fédéral (CF), d’une part en réduisant sa représentation (question A), d’autre part en donnant plus de poids à l’échelon national par rapport aux régions (question B).

L’exposé des motifs est des plus succincts puisque il se résume à, je cite, « Notamment pour réaliser des économies financières ».

A titre indicatif pour juger des réalités financières suggérées, trouvez ci-dessous quelques éléments comptables.

L’organisation d’un Conseil Fédéral coûte de 20 à 30 000 € par CF dont une partie de frais fixes (les salaires des salariés présents, la location de la salle de la CFDT, la sonorisation, la sécurité … etc) et une partie de frais proportionnelle à la représentation (les frais de déplacement des Conseillers Fédéraux). Il y a 4 ou 5 CF par an. Donc un coût total de l’ordre de 100 à 150 000 €/an pour le CF.

La réduction du nombre de Conseillers Fédéraux (de 150 à 120, baisse de 20%) permettrait une économie pour l’échelon national de l’ordre de 10 à 20 000 euros/an sur les frais de déplacements.

En regard de cette économie, il faut rappeler que le Compte de Résultats prévisionnel 2015 communiqué aux Conseillers Fédéraux lors du dernier CF des 09 et 10 avril 2016 (le définitif devrait en être très proche) fait état d’un total des dépenses de l’échelon national de 3 836 057 € déjà en recul de près de 600 000 € par rapport à 2014 (4 431 038 €).

Autrement dit, cette réforme statutaire propose une économie de l’ordre de 0,5% du total des dépenses contre une réduction de 20% de la représentation démocratique à l’échelon national.

On peut alors légitimement s’interroger sur la pertinence des questions posées par ce référendum qui réduit et éloigne la représentation démocratique des autres adhérents (question A, la réduction de 150 à 120 membres), tout en maintenant/renforçant le poids relatif des désignations faites à l’échelon national par les motions d’orientation par vote indirect (question B, le passage de la part nationale de 20% à 25% du CF).

De mon humble avis, ce n’est pas digne d’un parti qui se dit régionaliste, démocratique et écologiste.

Je réponds clairement par un vote Contre aux 2 questions A et B du référendum statutaire. »

Jérôme A., Conseiller Fédéral, élu sur la part nationale

« Vote B – Passer la « part régionale » de 80 % à 75 % : CONTRE

Sur la base d’une défense du fédéralisme, nous sommes attachés à ce que notre Conseil soit le plus possible « fédéral », c’est à dire la chambre dans laquelle s’exprime le point de vue des régions. A contrario, le bureau exécutif est l’instance « nationale », c’est à dire élu à la proportionnelle des sensibilités. Pour cette raison, dans le cadre d’un chantier statutaire qui reste à ouvrir et qui viserait à « démotionniser » progressivement le parti, il faut tenir sur la proportion 80 % – 20 % et donc voter CONTRE le passage à 75 % de la part des régions. »

Jean-Sébastien Herpin, Secrétaire Régional EELV Centre Val-de-Loire, pour « Le collectif du pour et du contre »

 

« En maintenant le % actuel ( 20% pour la part dite nationale ) c’est 24 membres de CF à élire au niveau national c.a.d. au niveau des motions .

Et donc si on votait la proposition du vote B ( 75 % part régionale et 25% part nationale). on passerait effectivement à 30 membres de conseil fédéral du niveau « national » et donc le nombre augmente et ne reste pas constant !

Et c’est pour cette raison que je suis favorable à voter NON pour le vote B pou ne pas diminuer la part de proportion régionale et garder 80 % d’élu.es au niveau régional (et 20 % d’élu.es au niveau national). »

Marie-Elisabeth Allaire, Conseillère Fédérale

« Ce vote vise à modifier ou non la répartition national/régional au conseil fédéral (CF).
Il nous invite à repasser à une répartition entre élu-e-s régionaux et nationaux de 75/25%, ce qui était le cas à l’époque du CNIR (donc 90/30), alors que nous sommes actuellement à 80/20% (donc 120/30). En pratique, si le vote A s’avère positif, le vote B propose de retourner à la ventilation du CNIR.
Je suis contre cette mesure :
– un des arguments pour proposer cette mesure est les économies qu’elle induit. Or, même si les précédentes élections régionales ont créé quelques tensions vu les résultats peu satisfaisants, la situation financière des régions du parti est plutôt bonne. C’est la situation du national qui est catastrophique. Or voter pour cette répartition 75/25 résultera en une réduction du nombre de représentant-e-s des régions de 120 à 90 et …une absence de modification du nombre de représentant-e-s nationaux/-ales qui restera à 30!
– en tant qu’écologistes, nous défendons le fédéralisme : autant garder une répartition favorisant les régions ;
– nous avons vécu lors de la mandature 2011-2013 une haute prévalence de votes « motionnels » nationaux dont une des conséquences pratiques a été le choix notamment de nos représentants aux élections législatives de 2012 où la diversité d’opinions issue du congrès 2011 n’a absolument pas été respectée, avec le résultat que l’on connaît d’un groupe parlementaire dont la haute prévalence du tropisme PS nous a valu quelques votes incompréhensibles à la majorité des militant-e-s et le départ du parti de certain-e-s d’entre eux/elles (Denis Baupin étant le dernier en date), je pense donc qu’il convient de réduire la part du CF élu sur base des motions nationales et privilégier les élu-e-s régionaux/-ales qui, s’ils-elles ne sont pas « neutres » pour la plupart d’entre eux/elles, gardent toutefois une capacité de décision plus autonome et sensibles à la petite musique des militant-e-s « de base ».
Vote B : contre. »

Frédéric Supiot, Conseiller Fédéral

« Je soutiens la position de Jean-Sébastien Herpin d’autant que ramené au pourcentage de représentativité, vu la fonte des effectifs du parti, le ratio reste meilleur qu’au moment du vote des statuts. En revanche la diminution des la part régionale serait contre productive en renforçant la tentation du clanisme des motions nationales.
Donc vote A : pour  ; vote B : contre. »

Bernard Crozel, Conseiller Fédéral

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