« Vote A – Ramener la composition du Conseil fédéral de 150 à 120 membres : POUR
La motivation de ce vote est essentiellement économique. Le défraiement des membres du Conseil fédéral coût environ 17.000 € par séance (dont 15.000 € pour la part régionale). Ramener le nombre de membres de 150 à 120 permettrait donc, à taux d’absentéisme constant, de faire une économie de 3.400 € par séance soit de 13.600 € à 17.000 € par an en fonction du nombre de séances du Conseil fédéral (4 ou 5). Voici donc des chiffres plus affinés.
Au-delà du montant que, personnellement, je trouve loin d’être négligeable, se pose aussi la question de nos finances de manière plus large. Une approche – j’ose le dire – un peu paresseuse de la question, c’est celle à laquelle nous avons été en butte depuis quelques temps, c’est l’approche qui consiste à passer en revue tous les postes de dépense et regarder ceux sur lesquels on peut gratter. Je le dis sans détour, aucune nouvelle mesure d’économie ne sera indolore. Que ça soit les subventions aux tiers qu’on va raboter, les budgets de fonctionnement des instances qu’on va limiter, les fournisseurs avec lesquels il faudra renégocier ou les process d’engagements de dépenses qu’on va durcir, toutes ces mesures généreront des frustrations simplement parce qu’elles nous obligent à sortir de notre « zone de confort ». Dans certains cas, elles susciteront une levée de boucliers.
Ceci est un objectif national comme régional.
Pour autant, à la fin du compte, ce qui nous guette, c’est la cessation de paiement, c’est à dire la liquidation de la structure nationale puisque les régions, d’ici 2 ans, ne seront plus du tout en mesure de perfuser le national comme elles l’ont fait jusqu’à présent.
Si on considère que l’issue fatale à conjurer, c’est la faillite de l’instance nationale et les conséquences sociales (et politiques) qui en découlent, il est nécessaire de passer en revue sans tabou ni angle mort, à la fois toutes les pistes d’économies et toutes les recettes nouvelles potentielles.
Et quand, au bout du compte, l’ultime variable d’ajustement, c’est la masse salariale, c’est à dire des licenciements, c’est de notre responsabilité que d’aborder la question sans démagogie : toutes les économies sont bonnes à prendre qui nous donnent une chance d’éviter un plan de licenciements.
Pour ces raisons, je pense qu’il faut voter POUR la réduction à 120 du nombre de membres du Conseil fédéral.
La question de l’absentéisme et du manque de participation au Conseil fédéral est une autre question qu’on peut aborder sous l’angle de l’intérêt des débats (à améliorer) qui sont proposés et/ou des mesures de rétorsion (à durcir) contre les absent-es chroniques. Mais, pour le coup, ça n’a pas de rapport direct avec le nombre total de membres. C’est juste un autre sujet.
Il serait intéressant d’avoir la même réflexion sur le plan régional et l’absentéisme au CPR sur le même parallèle. En tant que SR, l’absentéisme local comme national me questionne et au-delà d’accuser l’absent, je réfléchis sur l’attrait qu’ont ce type de réunion, comment l’améliorer. Et si je suis ré-élu, ce sera de nos premiers chantiers. »
Jean-Sébastien Herpin, Secrétaire Régional EELV Centre Val-de-Loire, pour « Le collectif du pour et du contre »
« La valeur d’une démocratie ne se mesure pas au nombre des membres de son instance parlementaire. L’Assemblée nationale populaire de Chine et ses 2987 représentant/es, ou – moins caricatural – le Parlement européen et ses 751 eurodéputé/es devraient sinon être érigés en exemple:-) A un moment donné, se donner les moyens de réduire le train de vie du parti pour lui permettre de survivre, c’est une nécessité peu discutable et c’est faire de la politique (sauf à vouloir notre suicide collectif !). Et il serait pour le moins curieux et peu démocratique que les seuls efforts pèsent sur les salariés des régions et du siège ou les membres du BE. Je voterai donc POUR la question 1 vous l’aurez compris. Et ajuster le nombre de membres du CF n’obère en rien la nécessité de travailler sur l’absentéisme en son sein et sur une plus grande qualité délibérative (pour le dire avec délicatesse).»
Gaël Roustan, Conseiller Fédéral
« Le vote POUR pour la question A est de bon sens et démocratique.
Si le nouveau nombre est adopté, 120 membres du conseil, nous revenons à une assemblée égale en nombre à ce qui se faisait chez les Verts. Ce nombre paraissait correct en terme de représentation démocratique à l’époque.
En proportion du nombre d’adhésions actuellement, c’est très représentatif !
Il est bon d’avoir une assemblée pas trop nombreuse pour être efficace et que chaque membre se sente bien impliquée. Cela favorisera peut être la participation ?
Enfin dernière raison : sobriété financière. Dans l’état financier du parti contraint de faire des économies, ce nombre parait souhaitable, tout en maintenant une bonne représentation démocratique. Mais pour moi, ce n’est pas la raison essentiel du changement. »Marie-Elisabeth Allaire, Conseillère Fédérale
« Ce vote vise à réduire ou non le nombre de membres du conseil fédéral (CF).
Le CF compte actuellement 150 membres (et 150 suppléants), depuis le congrès de La Rochelle en juin 2011.
À l’époque, il a succédé au CNIR des Verts qui en comportait 120 et à une période provisoire entre Lyon – novembre 2010 – et La Rochelle où il en a compté 240, les 120 en plus étant issus d’Europe Écologie.
Le vote A nous invite donc à repasser (pour) ou pas (contre) à 120 élu-e-s.
Je suis pour cette mesure :
– depuis que j’y suis, je n’ai jamais assisté à un vote ayant rassemblé plus de 120 élu-e-s sur 150, malgré la suppléance ;
– les interventions à la tribune ne sont le fait que d’une trentaine ou quarantaine de personnes, grand maximum ;
– les rédacteurs/-trices de motions sont encore plus restreint-e-s.
Au total, je ne pense pas que la réduction du nombre d’élu-e-s nuira à la qualité des débats.
Vote A : pour. »Frédéric Supiot, conseiller fédéral
« Je soutiens la position de Jean-Sébastien Herpin d’autant que ramené au pourcentage de représentativité, vu la fonte des effectifs du parti, le ratio reste meilleur qu’au moment du vote des statuts. En revanche la diminution des la part régionale serait contre productive en renforçant la tentation du clanisme des motions nationales.
Donc vote A : pour ; vote B : contre. »Bernard Crozel, Conseiller Fédéral